L'épicier à côté de l'école
1989. Jeunes chiens fous en classe de sixième nous étions.
Probablement peu d'argent nous lui rappportions.
A 20 centimes pièce, l'achat du réglisse rond.
Grâce à la monnaie du carnet de tickets de métro dont on me faisait don *.
Mais, mince alors, de nous suspecter de menus larcins, ce n'était pas une raison !
(* Si mes souvenirs sont bons, les carnets de tickets de métro demi-tarif coûtaient alors dans les 16 francs. Le dimanche soir, je recevais 20 francs pour acheter mon carnet pour la semaine. Il devait donc me rester dans les 4 francs pour gérer rationnellement ma semaine de réglisses post-sorties d’école. Mine de rien, à 20 centimes le réglisse, je pouvais m'en acheter 20 en une semaine. Soit 4 par jour. Ce qui était particulièrement satisfaisant dans mon jeune esprit de collégien plein d’espoir en la vie. Et puis, ce luxe inestimable de pouvoir, comme ça, d’un coup de tête, substituer aux réglisses des Dragibus©, multipliant ainsi à l’infini les combinaisons possibles… Mais je n’irais pas jusqu’à dire que c’était le bon temps. Tout simplement parce que ça ne l’était pas. Fin de la parenthèse blogesque de ma vie à moi racontée par moi-même)